La Respiration
![](/uploads/1/3/0/7/1307057/5136614.jpg)
Extrait du livre de Raymond ABREZOL, Prévenir plutot que Guérir, édition Favre.
La capacité respiratoire moyenne de l’être humain est d’environ 5 litres. La majorité des gens n’utilisent qu’1/10 de ce potentiel. Soit un demi-litre d’air par inspiration. C’est juste la quantité d’air pour être maintenu en vie, pas en bonne santé.
Le poids du cerveau est d’environ 2% du poids normal total. IL consomme à lui seul 22% de tout l’oxygène respiré. Manquant en permanence de ce gaz essentiel, il fonctionne au ralenti. Il n’utilise qu’un très faible pourcentage de ses capacités. Pour être efficace, il a besoin d’une très grande quantité de ces deux nutriments essentiels : le glucose et l’oxygène.
L’angoisse crée une altération de ces capacités respiratoires naturelles. Nous ne savons pas respirer et manquons en permanence d’oxygène.
Les enfants modifient leur respiration naturelle la plupart du temps lorsqu’ils vont à l’école. Les parents devraient être vigilants et apprendre aux enfants à maintenir leur respiration originelle.
Un fois cette respiration naturelle retrouvée, il faut être vigilant pour ne pas la perdre. Souvent dans les situations de stress ou de tensions émotionnelles, on a tendance à revenir, sans s’en rendre compte, à une respiration thoracique, ce qu’il faut apprendre à éviter.
En apprenant à respirer juste et en pratiquant régulièrement des exercices qui apportent davantage d’oxygène dans notre sang, il y a des fortes chances pour que nos performances cérébrales s’améliorent : intelligence, mémoire, concentration, sommeil, sexualité, défenses immunitaires, etc.
Avec une meilleure oxygénation du corps et du cerveau, il se produit une amélioration du métabolisme corporel et cérébral. La santé générale deviendra ainsi meilleure et les performances du cerveau s’amélioreront. Progressivement grâce à un entraînement régulier.
. Le cerveau préside à toutes les fonctions biologiques du corps, il est responsable de tous les phénomènes de la vie. C’est lui qui règle le système immunitaire, et toutes les glandes endocrines. Il est la source des pensées, des sentiments et des émotions, des sensations, de notre sexualité, de notre sommeil, de nos angoisses, de notre appétit et encore d’une multitude d’autres fonctions.
Les 3 lois d’une respiration saine et correcte sont :
1) Respirer en permanence par le ventre, sauf pendant un effort.
2) Respirer toujours par le nez, sauf pendant un effort
3) Laisser la peau respirer (elle respire pour environ 6%)
Importance de la respiration nasale : filtration, humidité et température optimale et de nombreuses innervations commencent dans le nez.
L’air qui pénètre dans la cavité nasale n’est séparé du cerveau que par une lame osseuse très fine, criblée de trous. Atteints de rhume, sinusite ou tout autre empêchement respiratoire nasal, éprouve des difficultés à se concentrer, mémoriser, penser, voir, et même agir. Les défenses immunitaires peuvent aussi chuter.
Le diaphragme, qui sépare l’abdomen du thorax, est un muscle puissant, exclusivement respiratoire.. Normalement, à l’inspiration, il s’abaisse et comprime les organes de l’abdomen, à l’expiation il s’élève et comprime la base du cœur et des poumons, assurant ainsi un massage constant de ces organes.
Ce massage mobilise la circulation sanguine abdominale et thoracique et améliore les fonctions des organes concernés. Bien des angoisses ressenties au niveau du plexus solaire vont disparaitre spontanément. Beaucoup de personnes sont constipées et éliminent mal les déchets ( plus fréquemment les femmes). Cette respiration retrouvée résout le problème dans la majorité des cas.
De la même manière, des perturbations du cycle mentruel ainsi que des douleurs pendant les règles peuvent spontanément disparaître.
Exercices permettant une meilleure oxygénation de tout l’organisme et particulièrement du cerveau.
Les poumons se divisent en trois parties
1) Le niveau inférieur ou diaphragmique, qui devrait être utilisé en permanence ;
2) Le niveau moyen ou thoracique ;
3) Le niveau supérieur ou scapulaire
Toujours commencer par expirer complètement l’air résiduel qui stagne en permanence dans les poumons.
« Videz complètement vos poumons, en poussant un profond soupir. A l’expiration, par la bouche, comme pour souffler dans une paille, comptez mentalement de un à dix, plusieurs fois, jusqu’à ce que tout comptage devienne impossible. Laisser ensuite vos poumons remplir spontanément sur les trois étages, ventre, thorax, épaules. »
Exercice pour apprendre à utiliser les trois étages des poumons et apportant encore davantage d’oxygène au cerveau. Cet exercice peut, surtout au début, être la source de vertiges, C’est pourquoi il faut la pratiquer de préférence assis ou couché ; après quelques temps d’entraînement, debout.
1) Videz complètement vos poumons.
2) Sortez le ventre au maximum en laissant entrer l’air par le nez. Dans cette phase, le diaphragme s’abaisse et comprime les organes abdominaux.
3) Dilatez le thorax au maximum, sans rentrer le ventre. L’aire rempli l’étage moyen (thoracique) des poumons.
4) Surélever légèrement les épaules pour faire rentrer l’air dans l’étage supérieur des poumons.
5) Retenez l’air, poumons pleins, le plus longtemps possible, en effectuant rapidement des mouvements de la tête comme pour dire non. Par ce mouvement, vous ouvrez les artères carotides qui nourrissent le cerveau.
6) Expirez lentement et totalement par le nez en commençant par vider les épaules, puis le thorax et enfin le ventre.
EXERCICE :
Couché. Mettez une main sur le ventre et essayez de ne respirer que par cette partie du corps, en laissant votre poitrine complètement immobile. Quand le ventre sort, l’air rentre et non l’inverse. Au début, cet exercice simple peut paraître pour certains difficile. Insistez jusqu’à ce que vous puissiez respirer ainsi au moins 10mn. Mémorisez cette respiration qui peu à peu va devenir permanente ; comme elle l’était quand vous étiez enfant. A partir de maintenant pensez à chaque instant : je respire toute la journée par le ventre, jusqu’à ce que cette respiration devienne permanente. Vous retrouverez peu à peu votre respiration naturelle jour et nuit.
L’espoir, l’amour, la volonté de vivre, le fait d’avoir un ou des buts dans sa vie, la fête, le rire, la motivation et la détermination sont des « prescriptions biochimiques » très puissantes.